Né en 1860, Édouard Brun fait partie de ces personnages qui ont participé à l’enrichissement du patrimoine de notre village.

Fils de Joseph Brun et de Marie-Victorine Giravil, il compte parmi ses ancêtres les fondateurs de la brasserie Brun à Grenoble.

Dès sa sortie du lycée, Édouard Brun monte une galerie d’art place Saint André. En 1885, il abandonne le commerce pour se consacrer entièrement à la peinture.

Il épouse, en 1888, Léonie Tardy, de Saint-Vincent de Mercuze. A cette époque, il aime séjourner dans la maison familiale de ses beaux-parents dont il cultive le potager, cueille les fleurs et taille la haie. N’ayant pas d’atelier à sa disposition, il dessine et peint beaucoup en plein air.

Il s’installe rue Thiers et devient un notable grenoblois. Officier d’Académie, juge au tribunal de commerce de Grenoble, il est aussi courtier d’art.

Lors de l’exposition universelle de 1900, il est chargé par le ministère de l’agriculture, d’établir une importante série d’aquarelles qui décorent encore aujourd’hui les salons du ministère.

Il figure alors dans de nombreuses expositions à Paris, Turin et Londres.

Pendant 9 ans, il participera au salon des artistes français.

Parmi ses nombreuses activités, il exécute de grandes décorations murales comme celles de l’Hôtel moderne à Grenoble et de la salle des fêtes de la Clinique des Bains, aujourd’hui détruite.

À la fin de sa vie, on pouvait voir ses œuvres dans des vitrines de la rue Félix Poulat ou de la place Victor Hugo.  

Élève d’Achard et de Ravier, Édouard Brun laisse le souvenir d’un artiste fortement inspiré par la montagne. Homme de terrain, il aimait gravir les sommets pour approcher son modèle.

Il sera peintre au Club Alpin Français, membre fondateur du salon de la société des peintres de la montagne à Paris. Son œuvre sur le Dauphiné, la Savoie et les Alpes suisses constitue une iconographie très riche.

Il décède en 1935, à soixante-quinze ans et repose dans le caveau familial, face à la chaîne de Belledonne. Il laisse en héritage une abondante collection de dessins, toiles, aquarelles, pastels et encres de chine.

Sa fille, Germaine Bernard-Brun fera don d’un certain nombre d’œuvres à notre commune.

Édouard Brun, peintre aquarelliste de la montagne, suscite toujours l’intérêt des conservateurs du Patrimoine puisqu’une étudiante en histoire de l’art a choisi d’en faire, en 2004, son sujet de thèse.

 

Toiles de bas en haut :

– Le Vénéon et le hameau des Etages

– Glacier dans les Alpes

– Le lac Merlat, 1901